12 janvier : Entrée au Panamá, notre dernière frontière terrestre et surement la pire...

Nous n'avons pas eu de mal pour nous rendre jusqu'à la frontière car à la sortie de notre bateau, un bus direct pour Paso Canoas (la frontière) est passé après quelques minutes d'attente. Arrivés à la frontière, nous sommes un peu perdus et nous attendons à l'entrée du Panamá au lieu de nous rendre à la sortie du Costa rica (heureusement qu'on avait demandé !). Ce sont deux Argentines qui nous l'ont gentiment fait remarquer et qui nous ont gardé une place dans la queue. Les places sont chères dans la file qui nous mène au bureau d'immigration. C'est simple, nous avançons de 1 mètre toutes les demi-heures. Et ce n'est pas une image, c'est vraiment ce qui se passe. Nous apprenons donc à connaître nos amies argentines, on change nos derniers Colones pour la monnaie du Panamá, le Balboa. En réalité, le Balboa ce n'est rien d'autre que la monnaie des États-Unis, le dollars. Voilà un pays qui utilise la monnaie d'un autre pays, c'est assez spécial. On trouve parfois quelques pièces collectors qui sont de vrais balboas quand même. Enfin pour en revenir à notre file d'attente, nous sommes une centaine de personnes à attendre de passer dans l'un des deux guichets ouverts. Certains passent devant les autres, les automobilistes essaient de gratter un peu de temps, ...Et nous on prend notre mal en patience. On a même l'occasion de goûter "l'agua pipa" qui n'est d'autre qu'une noix de coco dont on boit le jus et mange la chair. Mais cette agua pipa a beaucoup de vertus à ce qu'il paraît.
Donc 3h30 plus tard, il est 12h30 et (nous sommes arrivés à 9h !) nous arrivons au guichet où le gentil monsieur me demande un billet qui prouve qu'on va bien rentrer en France un jour.
Heureusement nous avions prévu le coup, et heureusement il ne nous embête pas car nous allons en Colombie juste après. On se demande d'ailleurs comment font les gens qui voyagent dans l'autre sens sans forcement de billet retour pour la France. Enfin nous on est bon, mais le monsieur veut aussi voir 500 dollars pour Alicia et 500 pour Lilian... Là comment dire on a envie de s'énerver mais on se retient. Après 4h à attendre, nous sommes censés lui sortir de notre poche 1000 dollars. Biensûr nous ne sommes pas des suicidaires, nous n'avons que 100 dollars en poche alors il faut trouver une solution. C'est Alicia qui s'en charge et qui va essayer de prendre de l'argent en premier (bonne idée pour se faire braquer 1000 dollars en poche), et la banque refuse. Autre solution et la dernière possible, aller dans un cybercafé et imprimer son relevé de compte. Après une petite course pour trouver tout ça, Alicia revient avec son papier, passe devant tout le monde bien sûr, et hop c'est bon merci monsieur, au revoir. Pour ceux qui prévoient d'aller un jour au Panamá, bonne chance ! Ensuite c'est assez facile de prendre un bus qui emmène à David puis ensuite Boquete où nous voulons passer notre première nuit.

Boquete est un petit village de montagne sans prétention avec quelques hôtels pas trop chers... En général, car nous sommes samedi et c'est la fête. Nous avions aperçu dans notre guide qu'en janvier une feria était organisée pour élire les plus beaux jardins. Mais nous ne pensions pas tomber le jour même, avec des centaines de gens ayant pris d'assaut tous les hôtels de la ville. En plus c'est vraiment une énorme fête, jardins en exposition, des stands de nourriture, de souvenirs, et même une discothèque en plein air ! Donc mauvaise surprise pour nous, les hôtels ont doublé leur prix et en plus ils sont pleins. Nous finirons quand même par rencontrer Hugo, qui nous interpelle à moto pour nous montrer son auberge. C'est 30 dollars sans salle de bain... Bon on se dit qu'il serait dommage de manquer la Feria, alors on reste ici. On y rencontrera même 3 Français venant de Dunkerque, avec qui on a passé un petit bout de soirée. On prend au passage quelques infos utiles sur le pays. Dont un encouragement à partir sur les îles San Blas où nous ne pensions pas aller mais elles sont incontournables et magiques. Nous ne resterons donc qu'une nuit à Boquete, profitant de la Feria, découvrant les Indiens du Panamá et leurs vêtements typiques (ça fait du bien après le Costa Rica !), la musique, la gentillesse des Panaméens que l'on découvre petit à petit...
Pas de discothèque pour nous même si nous avions décidé de rejoindre nos amis français que l'on n'a pas retrouvé. Nous allons donc nous coucher car le lendemain sera une longue journée de transport vers Bocas del Toro que nous attendons avec impatience...


 

 
16 janvier : Bocas Del Toro, tellement d'attente pour une petite déception...

Nous l'avions attendu cette île de Bocas del Toro. Et en plus il nous faut du temps pour y accéder. Un bus jusqu'à David, un autre jusqu'au nord à Almirante pour prendre le bateau, puis arrivés à Isla Colón il nous faut encore prendre un bateau pour l'île Bastimientos. Et les trajets coûtent plutôt cher ici. On se dit même que ce pays est surement plus cher au final que le Costa Rica. Enfin bref, nous sommes donc arrivés sur la petite île Bastimientos où se trouvent seulement une rue qui la traverse et une grande partie de gens parlant le patois jamaïcain. On ne sait plus si on doit parler anglais ou espagnol. En arrivant l'eau n'est d'ailleurs plus très clair et même plutôt sale. Après 10 mètres nous tombons sur une petite grand-mère qui nous présente son auberge. Une maisonnette blanche, avec son propre ponton, des hamacs, une cuisine pas vraiment top, et des chambres avec la clim. Ce n'est pas dans nos moyens donc elle nous envoie dans l'auberge de son fils, qui est à seulement 2 mètres. C'est plus économique, la cuisine est mieux et il y a un ventilateur. Également un nombre impressionnant de Français. Durant nos 3 jours, nous avons vu un paquet de compatriotes. Mais malheureusement il n'y avait plus de chambres bon marché. Nous partons donc à la recherche d'autre chose, et il n'y a vraiment pas grand-chose sur cette île. Là un homme nous arrête et nous demande pourquoi nous ne sommes pas restés dans l'auberge de sa mère. Nous lui disons que c'est trop cher et en moins de 5 minutes la chambre avec clim était au même prix que celle avec ventilateur. Sa mère n'était pas trop d'accord et se plaignait un peu à nous mais bon nous, on n'avait rien demandé ! Donc après avoir posé nos affaires on se renseigne un peu pour aller voir les plages de l'île. Sauf qu'on a la mauvaise surprise de découvrir que le chemin pour la plage est en pleine jungle, c'est un peu craignos et c'est à 1h30 de marche. Première déception. Nous qui pensions nous poser sur notre île et flâner sur la plage sans rien payer c'est raté. Pour chaque déplacement, il faut prendre un bateau taxi. Ça nous coute 1 à 3 dollars chacun pour les îles proches. Et pour les autres, nous demandons à l'un des fils de notre hôtesse. Ils ont en tout 5 bateaux mais pas un ne veut nous emmener jusqu'aux îles paradisiaques. C'est trop loin, nous ne sommes pas assez dans le bateau... En fait pour aller sur ces îles, nous sommes obligés de prendre un tour organisé pour la journée depuis l'île principale. Nous n'aimons pas ça mais là nous n'avons pas le choix.

Environ 1h après notre arrivée, la pluie a montré le bout de son nez. Une grosse pluie qui a duré des heures. Quand on a enfin pu aller manger, sur 3 ou 4 restaurants, 1 seul était ouvert et dans nos prix. Même un peu trop cher mais nous sommes sur une île. C'est encore une déception de voir la galère que c'est que de dormir ici. Mais au moins notre auberge est très bien placée et ça nous console un peu. Le lendemain est un autre jour et nous décidons d'aller sur l'île Carenero juste à côté. Une île avec quelques hôtels qui doivent coûter plus cher et une petite plage de sable blanc et eau turquoise. Ça nous remonte un peu le moral. On s'octroie même un petit milkshake et une bière au bord de la mer avant de rentrer. La fin de la journée dans les hamacs, nous pensions au tour organisé sur les îles voisines que nous allions faire le lendemain. Le tour passe par des endroits un peu inutiles comme pour voir les dauphins (des dizaines de barques et pas de dauphins), et deux autres à la fin pas plus intéressantes. La seule chose qui nous intéressait c'était de faire du snorkeling dans une eau transparente. Malheureusement le lendemain, la pluie était revenue et pour de bon. Pas un bout de ciel bleu à l'horizon. Nous avons perdu notre acompte de 10 dollars mais nous avons refusé le bateau qui venait nous chercher. Perdre 30 dollars chacun pour ne rien voir et passer la journée sous la pluie, non merci. Nous serions bien partis à ce moment-là, mais la nuit était payée. Nous avons donc passé une journée à regarder la pluie, dans nos hamacs à lire ou à dormir... Une journée de perdue et elles sont comptées. Mais c'était décidé, nous allions partir le lendemain. En arrivant sur l'île principale, un jeune garçon nous a proposé le tour qu'on avait loupé et de nous trouver également une chambre. Voulant vraiment le faire, nous l'avons suivi. Arrivant à la chambre, il ne manquait plus qu'à la nettoyer pour qu'on puisse se changer et brancher l'appareil qui n'avait plus de batterie. Nous avions 1h devant nous. Mais quand on nous a dit que l'île n'avait plus d'électricité (donc pas d'appareil photo pour le tour) on a pris ça comme un signe et nous avons décidé de partir pour de bon. Un choix qu'a vraiment regretté Alicia dans le bus retour. Mais on se dit qu'on en verra d'autres des plages paradisiaques, et que cette fois n'était surement pas la bonne....


 
 
17 janvier : Du surf pour Lilian à Playa Venado et une plage de sable blanc pour Alicia...

Après Bocas del Toro on espérait que la suite du voyage soit un peu moins galère. Mais rien que pour aller jusqu'à la côte Pacifique, il faut traverser le pays et c'est très long. 4h depuis Almirante jusqu'à David, puis encore au moins 4h jusqu'à la côte en changeant de bus plusieurs fois. Nous n'avons même pas réussi à tout faire en une journée. Nous nous sommes donc arrêtés à Chitré, où on a réussi à trouver une pension un peu chère, même dans cette ville paumée. Il n'y a personne dans les rues et après 20 minutes de recherche nous sommes tombés sur un resto chinois.
Les restaurants chinois nous permettent dans tous les pays de manger pour pas cher car une assiette, c'est déjà trop pour deux personnes qui partagent. Dès le lendemain, nous avons encore pris 2 bus pour arriver jusqu'à Pedasi. Là aussi nous avons reussi à trouver une petite pension, au milieu des hôtels à 50 dollars la nuit, bien trop pour nous.
Arrivès le matin, nous voulions directement aller sur la plage de Venado pour que Lilian puisse profiter de son surf. Pas de chance, le bus qui passe ne vient que le matin et à 14h pour revenir à 15 h... Nous sommes donc obligés de faire du stop et c'est l'occasion de rencontrer Karla, de Panama city qui vient faire du bodyboard dès qu'elle le peut ici (à 4h30 de chez elle quand même !). Il y a énormément de vent et si Lilian s'éclate en surf, Alicia galère un peu sur le sable. Mais le temps est venu de rentrer et Karla revient gentiment nous chercher pour rentrer. Elle nous parle de sa vie, de son amie française qui vit à Pedasi et nous propose de la rencontrer. Si nous avions su à qui nous aurions à faire, nous aurions surement refusé... Son amie qui tient un magasin d'artisanat, nous ignore complètement et quand Lilian essaye de lui poser une question elle ne sait que répondre "Bonjour" et nous fait remarquer "vous ne parlez pas espagnol". Tant de sympathie de cette compatriote qui a sûrement pris le melon depuis qu'elle vit au Panamá et qu'elle parle la langue du pays. Elles pensent même qu'on ne comprend pas leur conversation alors que si, nous comprenons très bien ce qui se passe. Quel dommage d'oublier d'où l'on vient... Ce n'est d'ailleurs pas la première personne française expatriée qui nous prend de haut comme ça. Enfin bref même Karla se rend compte qu'il y un problème et nous propose de partir.
Le village est petit et nous avons du mal à trouver un petit truc pour manger. Heureusement qu'il y a un Chinois ! Le lendemain, sur les conseils de Karla, nous partons à pied jusqu'à la plage Arenal où peut-être, nous aurons un bateau pour l'Isla Iguana. 30 minutes de marche pour une plage au sable brun, mais avec beaucoup de vent et une mer un peu cracra. On se pose un peu en attendant que d'autres personnes partagent notre bateau et quelques minutes plus tard, une petite famille arrive. Deux femmes et deux enfants qui vont partager avec nous une sacrée aventure. En effet, le vent est fort, et les vagues également. Le voyage dans le petit bateau est très mouvementé et on risque à tout moment de finir dans l'eau. On en rigole tous et on arrive 25 minutes plus tard jusqu'à l'île et une petite plage à l'eau claire. Un petit paradis au milieu de l'océan. Nous sommes seuls excepté les quelques campeurs qui dorment sur l'île. Comme on les envie. Et n'oublions pas les centaines de frégates qui volent au dessus de nos têtes. Nous n'avons pas pu rester longtemps à cause du capitaine du bateau qui ne nous a laissé que 3 h. À cause de la marée soi-disant mais on pense qu'il n'avait pas envie de trop nous attendre. Après un petit tour de l'île, on s'est donc posés sur cette petite plage, où les gens arrivent au fur et à mesure. On a même pu regarder un peu la vie sous-marine et tous les poissons qui viennent manger le corail présent au bord de l'eau. Ce sont des dizaines de poissons perroquets qui ne sont qu'à quelques mètres du bord.
On part de Pedasi avec de bons souvenirs et on rejoint la petite ville de montagne dans la vallée d'Anton qui est à quelques heures d'ici.
Nous voici donc arrivés après quelques changements de bus encore une fois, jusqu'à Anton où le changement est visible. Les gens qui viennent ici sont surement assez aisés et il y a beaucoup d'expatriés dont on voit les restaurants ou les grandes maisons qui nous impressionnent. On tombe même dans un restaurant d'Américains où il y a un petit singe assez friand des saletés qu'il trouve dans les cheveux de Lilian. Il essaye même de nous piquer l'appareil photo. Nous avons trouvé un petit coin tranquille pour dormir. C'est un musée-jardin d'orchidées dont l'entrée est payante pour les visiteurs mais où nous dormons pour peu cher. Nous n'avons qu'une journée pour faire une petite balade dans les villages alentour jusqu'à une cascade marquée dans notre guide. 4 dollars quand même la cascade. On se pose donc devant (et même dedans) pendant un certain temps ! Après cette petite halte au milieu des montagnes qui nous fait du bien, on part pour la capitale Panama city, où on ne s'attend pas à ce que l'on va voir....


 
 
 
26 janvier : La comarca des San Blas et ses Kunas, une immersion inoubliable avant la folie de la grande Panama City...

Que d'émotions pour cette dernière semaine au Panamá ! Nous sommes arrivés à Panama city au terminal de bus en passant par un des ponts qui traversent le fameux canal. On ne connaît le canal du Panamá que de nom depuis l'école, et ça yes nous passons par dessus. Nous avions réservé un hôtel car la ville est immense et les prix plus élevés qu'ailleurs. Depuis le terminal de bus, les taxis nous demandent 8 à 10 dollars pour rejoindre le centre, mais le bus qui coûte 25 centimes nous attire plus. Mais il est assez compliqué de trouver sa destination et pour entrer dans le bus, nous devons posséder une carte. Bien sûr nous n'avons que de la monnaie donc on paye une gentille madame pour pouvoir utiliser sa carte et passer le tourniquet. Durant notre expédition jusqu'au Canal, nous n'avons d'ailleurs rien payé, les chauffeurs ne voulant pas se casser la tête nous laissaient passer. On se dit qu'en tant que touristes, on devraient payer le bus plus que les gens d'ici, mais ce système de carte est vraiment mal fait.
Nous arrivons donc à notre hôtel "Entre dos aguas", et on découvre une chambre très grande avec notre lit mais aussi un canapé, une table basse, une télé, une clim... Le grand luxe quoi ! Nous y sommes restés 2 jours car notre départ pour les San blas a été compliqué à organiser.
Dès le premier jour nous avons demandé de l'aide à notre hôtel, qui ne nous a parlé que du transport . Ensuite on se débrouillait tout seul. Sauf que l'on n'avait aucune idée de comment trouver un logement sur place car les San Blas, ce sont des petites îles perdues au milieu des Caraïbes (environ 60 habitées sur 350) où vivent les Kunas. À part un téléphone portable que nous n'avons pas, ils n'ont aucun moyen de recevoir une réservation depuis Panama city. Nous sommes un peu désespérés car nous avions lu partout que tous les hôtels du Panama pourraient nous aider à organiser notre séjour. Finalement après une après-midi de recherches pour Lilian et de repos pour Alicia, nous étions un peu déçus.
Mais le lendemain matin, Alicia n'étant pas sûre d'avoir bien compris la première fois, redemande à l'accueil s'ils peuvent nous aider à trouver de la place quelque part sur une île. Cette fois-ci ça marche, et nos hôtes contactent une agence pour le transport. Apparemment il y a beaucoup de monde sur les îles en ce moment, l'île Diablo est la seule disponible. On doute un peu car elle n'est même pas inscrite dans notre guide ! De plus, c'est une des plus éloignées, donc le transport sera plus cher.
Pour le 4x4 depuis Panama jusqu'au port (aller-retour) 60 dollars, ensuite 30 dollars le bateau (aussi aller- retour) et sur place, nous paierons 50 dollars chacun (puis 45 pour les nuits suivantes) pour une cabane privée, les 3 repas et une sortie en bateau par jour. Sans compté la taxe pour entrer au San Blas car les Kunas sont des Indiens indépendants raccrochés au Panamá (donc frontière à passer avec son passeport). C'est un gros budget pour nous, mais ces îles on voulait vraiment les voir, alors on craque et on y va dès le lendemain.

Ce qui nous laisse donc l'après-midi pour parcourir la grande capitale qu'est Panama city. On a un peu l'impression d'être à Los Angeles au milieu de tous ces buildings. Nous sommes assez surpris par cette ville qui semble si grande. Mais tous les quartiers ne sont pas les mêmes et en marchant un peu, on découvre des immeubles délabrés (on n'a rarement vu ça) qui contrastent avec les bâtiments luxueux du centre. C'est une honte que certaines personnes vivent ici. C'est un peu Rio et ses favelas. Juste à côté de ce quartier de Santa Ana, il y a le Casco Viejo. C'est surement l'endroit le plus touristique de la ville (là par contre on met les moyens pour tout remettre à neuf !...). Un vieux quartier qui a des airs de la Havane. C'est très beau et on a plaisir à s'y balader durant l'après-midi. On y trouve un peu d'artisanat malheureusement trop cher pour nous.

Départ donc le lendemain à 5h30 pour l'inconnu, et après 2h15 de route sinueuse, nous arrivons nous et les 4 autres passagers, au port. Chaque bateau présent, amène sur une île, et la nôtre tarde à arriver. Deux filles qui faisaient une sortie d'un jour, vont sur notre île aussi, alors on se dit qu'elle ne doit pas être si mal que ça. Après quelques minutes de bateau, on fait demi-tour pour aller chercher un groupe d'Espagnols bien équipé (tentes, coussins et même draps entre autres !), puis on se remet en route sur la mer agitée. On croise des îles où il n'y a plus un morceau de terrain libre, certaines où l'on n'aperçoit que quelques palmiers et d'autres où l'on aimerait bien s'arrêter. Quand nous déposons les Espagnols sur l'île Perro, on se dit que l'endroit est parfait. Mais nous avons de la chance, notre île c'est celle qui est juste en face ! Une île avec sa petite plage, ses deux filets de volley, ses quelques cabanes et son eau cristalline... Nous ne sommes pas déçus par l'endroit ! Il n'y a qu'une petite famille de Kunas qui vit sur l'île et on y trouve un petit bar-restaurant où certains bateaux s'arrêtent la journée sans troubler notre tranquillité. On nous présente une cabane où se trouvent 3 lits simples, une ampoule, et c'est tout ! La vue est quand même magnifique et nous sommes éloignés du reste de l'île. Celle-ci ne fait que 100 mètres carrés à tout casser mais le soir dans notre cabane, pas un bruit, seulement beaucoup de vent. On s'installe vite et hop en maillot de bain pour prendre des photos et commencer notre séjour éloigné du reste du monde. À peine le temps de revenir sur la plage qu'il est l'heure de manger et tout le monde se retrouve autour d'une table. On nous apporte poisson, légume, salade et fruit, un délice. Nous apprendrons plus tard que c'est sur cette île certainement, qu'on mange le mieux ! L'heure du repas est l'occasion de tous se retrouver ensemble, et apprendre à mieux se connaître. Il y a des gens de tout âges, toutes nationalités... C'est ce qu'on aime et ça nous permet de parler espagnol. On a ainsi rencontré des Argentins, des Québécois, un Américain, des Espagnols... Et même Anys et Florie nos nouveaux amis français ! Ainsi que Gabriella et Fernando avec qui nous avons passé beaucoup de temps durant les deux derniers jours jusqu'à notre retour à la ville. On compte bien les retrouver un jour en Argentine. Ces 4 jours et 3 nuits ont été inoubliables. Des parties de volley, des repas animés, des feux de camp difficile à faire (le palmier ça ne brûle pas !), le dernier jour tous allongés à regarder les étoiles, la rencontre avec la famille Kuna d'une gentillesse incroyable avec qui on a tellement ri en apprenant le langage Kuna...
Et Lilian regrette déjà sa nouvelle copine qui coud des molas (les tissus typiques des San Blas aux couleurs vives) toute la journée et nous sert nos repas... Et on en oublie surement. N'oublions pas par contre les sorties en bateau avec Bernardo notre ami Kuna et la chef de l'île (car chez les Kuna, ce sont les femmes qui commandent !) qui en profite pour nous laisser nager pendant qu'elle fait ses courses sur les autres îles. Ce qui ne nous vaut que quelques minutes à un endroit, seulement dans l'eau sinon on se fait engueuler car pour chaque île frôlée, il faut payer une petite taxe. Mais rien que d'être dans le bateau et d'admirer les alentours vaut le coup. Le deuxième jour on a même eu l'occasion de se retrouver en pleine mer (où on avait pied !) pour regarder un peu les étoiles de mer qui se cachent ici. On repart donc de cet endroit avec des souvenirs inoubliables, des nouveaux amis et les cheveux sales... Oui car pas de douches sur l'île car pas d'eau (et oui c'est vraiment très sommaire !). On pourrait en parler des heures mais c'est déjà beaucoup. Il est déjà l'heure de rentrer, et on rentre d'ailleurs tous en même temps. On réussit à faire une photo avec une partie de nos hôtes même si la chef, fidèle à elle-même, n'a pas l'air bien enchantée ! Le trajet est difficile pour Alicia car les virages passent moins bien qu'à l'aller.

Mais on arrive enfin à Panama city et il est l'heure de profiter du cadeau de Noël du papa d'Alicia. Un hôtel avec des peignoirs qu'il a dit ! L'hôtel "Deville" était parfait ! Nous passons d'une cabane sans douche ni toilettes à une grande chambre de luxe avec salle de bain géante, lit géant, canapé, télé, et peignoirs bien sûr ! L'occasion pour nous de nous remettre de nos émotions tristes d'avoir quitté notre île Diablo.
Le dernier jour a été l'occasion de se rendre à Miraflores, la plus intéressante des écluses du Canal du Panama. On tombe bien car un gros bateau est prêt à passer. Nous assistons donc à tout le système qui permet de descendre le niveau de l'eau, le remonter, et ainsi faire passer le bateau qui passe d'ailleurs tout juste. Il est même guidé par de petites voiturettes sur les côtés à l'aide de câbles. Plus intéressant pour Lilian que pour Alicia qui a plus l'impression d'être à une sortie scolaire (les trucs techniques ce n'est pas pour les filles !).
Et voilà il est déjà temps de quitter le Panama. Et en même temps on y a fait tellement de choses en 2 semaines que ça nous a paru plus long. Un pays dans lequel on allait sans savoir quoi y faire mais qu'au final on a adoré. Les endroits différents qu'on a découvert et surtout la gentillesse de ses habitants resteront gravés dans notre mémoire. Ce sont, on peut le dire, les plus sympathiques d'Amérique Centrale. Celle-ci se termine donc plus que bien et il est temps de prendre l'avion et de découvrir un nouveau pays d'Amérique du sud qu'on attend avec impatience. Un pays qui est d'apparence dangereuse, mais dont on entend tellement de bien qu'on se devait de le parcourir, la Colombie...


 




 
 
 
 



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