17 novembre : Détour par Roatan, le paradis des plongeurs...

Après avoir tant hésité, nous avons fait ce petit détour par l'île de Roatan, au nord du Honduras.
Réputé comme pays le plus dangereux du monde, Roatan est un peu plus sûre, enfin c'est ce qu'on dit.
Le passage de la frontière s'est passé très vite côté Guatemala, un regard sur nos passeports et hop on est déjà repartis pour la frontière du Honduras. Pour cette frontière, la femme du guichet a compté nos jours restants sur le territoire "Guatemala-Honduras-Nicaragua-Salvador" ce qui a pris un peu plus de temps. Mais après avoir payé la taxe, nous sommes de nouveau dans le minibus qui nous déposera à la Ceiba, 5 ou 6h plus tard.
A la Ceiba à 13h, nous devons attendre jusqu'à 16h30 pour nous rendre à Roatan en ferry. Tous les autres routards vont sur l'île d'Utila qui est moins chère mais sans vraiment de plages à ce qu'on a lu, donc moins intéressant pour y passer plusieurs jours. L'île de Roatan est plus chère, mais nous avions trouvé un petit appartement dans l'auberge de Mel, notre hôte, très gentille et toujours là pour nous aider. 19 euros l'appartement, c'est au dessus de notre budget mais bon, on pourra au moins se faire à manger pour économiser. Donc c'est en ferry qu'on se rend sur l'île, après avoir payé un prix exorbitant de 25 euros juste pour l'aller ! On se demande comment les Honduriens, vivant dans l'un des pays les plus pauvres d'Amérique centrale, peuvent se payer le billet. Enfin 16h30 est arrivé et il est l'heure d'embarquer dans le ferry. On se croirait au départ d'un avion avec passage des bagages et des passagers aux rayons X et détecteur. Lilian est même obligé de laisser son couteau de poche qu'il récupèrera à la fin, après deux autres Honduriens qui eux récupèrent plutôt pistolet et mitraillette...
Arrivés de nuit, heureusement que nous avions demandé le taxi de l'auberge de venir nous récupérer, d'ailleurs toute l'auberge est là dans la pick-up, ou presque. Après une aussi longue et rude journée, nous n'avons qu'une envie, manger et dormir. Ce qui s'est avéré plus difficile que prévu. Nous avions l'impression d'être dans un autre monde. Nous ne trouvions pas d'endroit où manger, et personne n'arrivait à nous indiquer le bon chemin. Autour de l'auberge il fait nuit, et à part une épicerie, rien à manger en vue. Mais on persévère et on se retrouve dans une rue où il y a du monde, des gamins sur des quads, et tout le monde qui nous regarde un peu trop. Alicia persuadera Lilian de faire demi-tour et une fille de l'auberge nous dira juste après qu'il ne faut pas marcher là-bas car il y a 2 mois un voyageur s'est fait braquer et tirer dessus... Ok merci de nous avoir prévenu ! Impossible de rester avec les autres voyageurs de l'auberge qui parlent tous en même temps et ne comprennent même pas ce qu'on dit alors qu'on parle leur langue (pas parfaitement mais quand même !). Après une journée comme ça, on a besoin de repos et même s'il nous propose de manger avec eux, on préfère aller se chercher quelque chose à l'épicerie et ensuite dormir très vite.

Après une bonne nuit de sommeil, nous pouvons partir à la découverte de cette partie de l'île. Nous avions vu que Roatan, niveau prix des plongées, était imbattable. En regardant sur Internet, on tombait sur des prix comme 40 dollars alors on s'est dit pourquoi pas ? Mais on ne connaît rien à la plongée, et après avoir récolté des informations dans 3 centres différents, on s'est rendus compte que soit on apprenait la plongée pendant 3 jours pour 300 dollars et avoir un brevet, soit c'est 100 dollars la plongée découverte. Nous n'avions le budget pour ni l'un ni l'autre et Lilian ne se sentait pas vraiment prêt pour essayer... Après réflexion, on a laissé tomber cette idée pour ne faire que du masque et Tuba.
Premier jour à Sandy bay, où après avoir sauté d'un ponton, il a fallu faire environ 50m pour arriver au corail. Et là, on commence à voir un, deux, trois puis des dizaines de poissons. Le corail est magnifique et on découvre des poissons qu'on n'a jamais vu avant comme le poisson-perroquet ou le poisson-écureuil. Lilian n'est pas très à l'aise dans ce nouveau milieu marin et lorsqu'il voit un de ses pires cauchemars nager à quelques mètres de lui, il arrache le bras d'Alicia. Le Barracuda qu'il redoute à chaque fois qu'il met la tête sous l'eau était là... Après une petite frayeur, il reprend ses esprits et on continue à s'éloigner un peu. On revoit même des barracudas et Lilian arrive à garder son calme. Il l'insulte un peu, ça le détend. Ensuite ce sont de plus gros poissons qu'on a vu de loin, mais cette fois-ci vert et rouge donc moins effrayants. Mais l'eau commence à descendre et pour ne pas se prendre les coraux, il a fallu revenir sur la rive, non sans mal. Le temps de sécher quelques gamins nous empruntent nos masques, même si au bord de la plage, l'eau est trouble, ça leur fait plaisir de jouer avec.
Nos deux autres journées sur l'île nous les avons passé à West Bay, le côté touristique de Roatan. Et sa plus belle plage aussi. Une eau transparente et un sable blanc comme on en voit rarement. Un plaisir de s'y baigner pour se rafraichir. L'endroit est envahi par les touristes et les vendeurs de tours et autres activités mais on s'est trouvés un coin tout au fond de la plage où nous étions tranquilles. De toute façon à part ce coin-là, toute la plage est réservée par les chaises longues des hôtels. Mais notre coin était en plus parfait pour le snorkeling (masque et Tuba) et on y a passé des heures. Malheureusement le deuxième jour, la pluie a pointé le bout de son nez (en saison des pluies on a quand même eu de la chance !) mais seulement du côté de notre auberge. À West bay, le soleil est surement toujours là. Pour aller à West Bay, le meilleur moyen fut le minibus collectif jusqu'à West End où se trouvent les clubs de plongée, puis le bateau taxi jusqu'à West bay. Encore une fois nous étions les seuls "Gringos" à bord des collectivos...
Après le premier jour à tâter un peu le terrain, nous sommes revenus le lendemain pour filmer ces magnifiques coraux et ses poissons avec la camera "go pro" (pas vraiment la marque Go pro) de Lilian.
Mais la chance nous a laissé tomber quand de l'eau est rentrée à l'intérieur du caisson "étanche"... Une caméra qui ne fonctionne plus très bien désormais ! On espère qu'elle s'en remettra pour quelques films jusqu'à la fin du voyage. Lilian était furax mais on a quand même réussi à la rallumer pour faire peut-être son dernier film. On est donc reparti à la découverte du corail, mais cette fois-ci, nous avons essayé d'aller jusqu'au "mur". C'est un endroit où les coraux ne sont plus à 1m en dessous de nous mais où ils s'ouvrent pour laisser place à l'infini de la mer. Au début Lilian refusait d'y aller, mais comme on pouvait longer un mur de corail pendant tout le long, il a accepté de se lancer et ne l'a pas regretté. Nous sommes partis pendant au moins 1h avec sur notre gauche les coraux et ses poissons, et à notre droite, la mer à perte de vue. Nous ne sommes pas allés plus loin mais déjà cet endroit était impressionnant. Nous sommes revenus par un endroit de la plage, où les poissons sont toujours là autour des humains sans en avoir peur. Ce qui nous fait un peu flipper quand même quand un mec jette des morceaux de pain autour de nous et que les poissons s'agitent !
Une belle journée qui s'achève devant un verre et un coucher de soleil... La belle vie quoi ! Et le soir de notre départ, nous avons enfin arrêté de faire nos sauvages pour passer la soirée avec le groupe de l'auberge autour de la piscine. Un Suisse a même rejoint la fête et nous avons discuté toute la soirée de notre périple car lui arrive du Costa Rica et va au Guatemala. Le contraire de nous donc. On a découvert que notre voisin de palier, un espagnol nommé Victor, était complètement barjo et parlait anglais encore moins bien que nous. Mais cette nuit-là il nous a aussi proposé pour 50 dollars de plonger avec lui qui est moniteur semblait-il, à notre rythme, pour découvrir cette activité. L'invitation était tentante mais Lilian n'a pas encore voulu sauter le pas et nous avions déjà tellement vu en snorkeling que nous avons dû décliner. Donc nous voilà reparti sur les routes, dès l'aube car le ferry est à 7 h. 

Sans aucun regret d'être venus jusqu'ici. Nous arriverons de nuit à Tegucigalpa, capitale du Honduras dangereuse, mais notre taxi nous a conduit jusqu'à un hôtel pas cher, pour venir nous chercher le lendemain pour prendre le bus direction Managua au Nicaragua...



 
 





 
 



Créer un site
Créer un site